Le 24 avril 2024 marque le début d'une nouvelle ère pour Aix-la-Duranne, grâce à une initiative novatrice mise en place par Kaufman & Broad. Dans le cadre du développement de notre tout dernier projet de village provençal à Aix, le groupe s'est engagé à protéger la biodiversité locale représentant pas moins de 41 espèces de plantes et de fleurs endémiques, ainsi qu'une faune précieuse. Pour ce faire, Kaufman & Broad repousse les limites de la conservation avec la mise en place de mesures inédites allant de la transplantation d’espèces dans une zone sécurisée à la gestion écologique des lieux sanctuarisés.
Un projet mûri de longue date
Depuis 2017, Kaufman & Broad travaille à la conception de la résidence Harmonie, nichée dans le cœur verdoyant du quartier de La Duranne à Aix-en-Provence. Après un premier passage devant l’Autorité Environnementale en 2017 pour analyser la viabilité de son projet, le groupe s’est vu autoriser à poursuivre ses démarches visant à préserver la faune et la flore présentes sur le terrain.
Cette autorisation implique la mise en œuvre et le suivi écologique de mesures de réduction, de compensation et d’accompagnement des impacts écologiques du projet. Il s’agit notamment de procéder à une mesure de transplantation d’espèces végétales telles que des pieds d’Ophrys de Provence, de Gagée de Lacaita et du Chardon à aiguilles, et de créer ou restaurer des habitats favorables à la faune – sur deux autres parcelles, également acquises par le Groupe dans le cadre du maintien et du développement de la biodiversité dans la région d’Aix-en-Provence.
Des mesures sur-mesure
Concrètement, des inventaires de la flore et de la faune ont été réalisés sur le secteur et ont permis d’identifier 2 parcelles situées sur les communes de Cabriès et d’Aix-en-Provence. Ces parcelles ont été retenues au regard de leurs caractéristiques écologiques exceptionnelles, et acquises ou louées par Kaufman & Broad avec la mise en place d’Obligations Réelles Environnementales scellant ainsi notre engagement envers la nature pour les générations à venir.
La zone de compensation de Cabriès se trouve à environ 6 km au sud-ouest du site d’étude sur la commune de Cabriès. Autrefois délaissée, la parcelle d’1,8 ha s’épanouit désormais en un boisement mixte, mêlant feuillus et résineux, tandis que les déchets du passé se transforment peu à peu en richesses pour la biodiversité. L’objectif est de restaurer la vie sauvage, de donner une nouvelle chance au Chardon à aiguilles, et de les voir s’épanouir et se multiplier au fil des saisons. En outre, l’objectif est aussi de restaurer une hétérogénéité d’habitats favorables à la faune protégée sur la zone à Aix-en-Provence.
La zone de compensation de La Mérindole se trouve à environ 2,8 km au nord-ouest de la zone d’étude. Le passage d’une experte botaniste a permis de réaliser une caractérisation de la physionomie des habitats naturels et des potentialités de restaurations. Ce site n’est compris dans aucun zonage règlementaire mais se situe seulement à 300 m d’une zone Naturelle d’intérêt. Déjà en bon état écologique, cette parcelle servira de site d’accueil pour la transplantation d’Ophrys de Provence et de Gagées de Lacaita. Peut-être deviendra-t-elle un jour le joyau ultime de la continuité naturelle de l’Arbois, offrant ainsi un refuge inestimable à la vie sauvage.
Des initiatives environnementales en détails
Les mesures prises par le Groupe sont conformes à une procédure réglementaire, stricte et attentive. Depuis le début du projet du Village Provençal, Kaufman & Broad s’est adressé et a impliqué des acteurs locaux ainsi que des institutionnels pour livrer son analyse de la faune et de la flore (dossier pour les espèces protégées en 2021, transmission au CSRPN, inventaires, dépôt d’un mémoire final à la DREAL en octobre 2023). La sélection minutieuse des deux parcelles retenues a ensuite donné lieu à une liste de mesures de réduction, compensation et d’accompagnement dont les grandes orientations sont les suivantes :
1. La gestion conservatoire du milieu en faveur de la flore et des espèces protégées
Cette mesure cible les espèces d’Ophrys de Provence, de Gagée de Lacaita et le Chardon à aiguilles qui seront réimplantées dans la parcelle de La Mérindole et Cabriès. Le projet englobe également la restauration et la création d’habitats idéaux pour une variété d’espèces, dont la Couleuvre de Montpellier, le Seps strié, la Coronelle girondine et la Magicienne dentelée. Concernant la parcelle de Cabriès, la gestion du milieu sera réalisée selon le même procédé, en créant des mosaïques d’habitats, dans le but de diversifier le milieu afin de créer une complexité qui sera favorable à l’ensemble de la biocénose.
2. La création de mares en faveur des amphibiens
Les mares naturelles ou artificielles, véritable oasis aquatiques, présentent de nombreux intérêts écologiques ; en plus de leur rôle pour les amphibiens en tant que zone de ponte, elles jouent également le rôle de point d’abreuvement pour l’ensemble de la faune sauvage et notamment pour les oiseaux, les reptiles et les chiroptères.
3. La création de gîtes en faveur des reptiles
Une telle mesure de génie écologique sera bénéfique à bon nombre de reptiles impactés par le projet, en l’occurrence les ophidiens qui apprécient fortement ce genre d’aménagement artificiel. L’objectif est de diversifier le plus possible l’écosystème de la parcelle qui pour l’heure, demeure très basique et donc peu favorable pour des espèces situées au sommet de la chaine alimentaire. Ce dispositif, couplé au reste des mesures, devrait renforcer les populations locales de reptiles dans un secteur biogéographique qui a connu une nette modification du paysage et une nette dégradation des habitats favorables aux reptiles notamment à cause de la croissance de l’urbanisation.
4. La création de haies
Ces bandes végétales ne sont pas seulement des barrières vertes, mais aussi des havres de vie pour une multitude d’espèces, notamment les reptiles et les oiseaux ainsi que les chiroptères pour le transit. En ce sens, Kaufman & Broad s’est attardé sur une analyse précise des essences sélectionnées, de leur localisation et de leur implantation.
Des premiers résultats visibles
Suite aux premières opérations de transplantations végétales qui ont lieu en février dernier, les experts botanistes ont pu constater que l’Ophrys de Provence, orchidée endémique du Sud-Est de la France, était aujourd’hui en pleine floraison. Preuve que les actions visant à protéger les espèces locales portent déjà leurs fruits.
